A vos marques, prêt, c’est maintenant ! un mois de stage.
Ce matin, je « bug »… Hier soir, face à l’annonce, j’étais sans réaction. Même si tout le laissait supposer, une part de moi se refusait à l’intégrer. Mais ce matin, c’est bien là. Second temps (long) de confinement. Je me sens triste. Les séances qui s’annulent (trois sms à 10h), les projets sécurisants pour l’avenir qui vont « chanceller » encore. Rien de grave, pas de deuils, mais des « frustrations ». Et l’insécurité et l’inconnu à apprivoiser encore. Mais cela fait partie de la vie !
En même temps, dès 10h, l’humour arrive sur le téléphone aussi : un bout de video issu de la TV belge disant qu’il va peut-être falloir imaginer fêter Noël durant l’été prochain ! Absurdité mais aussi réalité potentielle. Cela fait rire, peut-être un peu jaune mais la tension se relâche…
J’accepte mes émotions contradictoires et je cherche à les comprendre …
Intéressant en premier lieu, de voir alors ce qui émerge. Quelles envies et comment je peux penser ce temps de vie qui va passer comme le reste du temps… trop vite en fait. Et comment bien le vivre ou le mieux possible, cela est entre mes mains.
Alors, je choisis mon mind-set !
Et immédiatement, cela vient : Aller chercher des livres avant « fermeture du monde ». Passer du temps de qualité avec mes ados. Refaire le programme zoom comme la première fois pour apporter ma contribution et aider d’autres à mieux traverser tous ces dédales émotionnels. Manger de bons repas en conscience. Se voir en amoureux en contrevenant un peu aux règles comme des ados. Lire ces livres en retard. Refaire ces balades d’une heure sous la pluie cette fois surement mais l’apprécier intensément. Et rire un peu, comme ce matin, de cette situation qui va être caricaturée sur les réseaux.
Le rire étant le meilleur remède anti-morosité, j’attends le best off de la seconde vague sur le fil whatapps. Merci à tous ces talents qui nous font rire de ce qui est compliqué …
Je préfère souvent « rire » des choses moyennement drôles qui m’arrivent en me disant que ce sont des « stages intensifs » d’intégration de principes de vie que les philosophes donnent comme potentiellement « voies de bonheur ou de sagesse ». Alors je vais m’entrainer encore ! Me vient l’envie d’écrire. Allez, j’ose, sans attente, sans me juger.
Donc je démarre ce stage intensif niveau 8 je me dis sur le lâcher prise avec tout d’abord :
Accepter
Marc Aurèle disait que la sagesse est d’accepter ce que l’on ne peut changer et de savoir faire la différence entre ce qu’on peut changer et ce que l’on ne peut pas changer. Je ne peux rien changer. Je ne me plains pas, ne commente pas, pas de colère ni de polémique. J’accepte. Je me sens mieux déjà.
Lâcher prise
Et je lâche ce que je croyais pouvoir contrôler ou voulais voir advenir : les projets nécessaires quand on est indépendant pour trouver comment assumer demain. Et curiosité de voir aussi ce que ce mois me réserve. Lors du premier confinement finalement, il s’est passé des choses inattendues prometteuses. Le vide appelle le plein.
Et revenir juste à ce qui est « à vivre maintenant ». Comme ce qui se passe en moi et comment je parviens peu à peu à retrouver le sourire pourtant éteint ce matin.
L’Instant présent ….et tout ce qui y est bien !
Enéagramme 7 je serais ? Celui qui, pour éviter la tristesse, la souffrance recherche ce qui est bon et rebondit notamment en se réjouissant dans l’instant présent des plaisirs simples ou en planifiant des moments sympas à venir. Ce qui redonne le sourire aussi.
Et laisser les pensées inquiétantes sur l’avenir et les propos des diseurs de malheurs s’envoler car à cet instant, tout cela n’est que spéculatif. Il sera temps de faire face. Ne pas se pourrir le présent plus que la réalité ne l’est.
Ici et maintenant : je suis en bonne santé, non touchée par le covid ni les miens, avec un toit confortable, des denrées dans le frigo, deux adolescents vifs et heureux de vivre qui rentrent de vacances, un copain apaisant, venu me voir par surprise hier, des ami.e.s avec qui « zoomer », une maman en forme à l’abri dans un pays étranger mais avec whatsapp on communique plus qu’avant in fine, du temps pour les 5 livres prêtés en pile dans le salon, ou pour finir celui que j’ai envie d’écrire… sans obligation non plus de rentabiliser ce confinement ! C’est juste un temps spécial.
Je relativise et m’ouvre aux possibles
Etre français au 21 ème siècle pendant le covid n’est quand même pas la grande peste ou la grande guerre ou ce que certains de nos contemporains vivaient déjà avant le covid dans des pays peu stables ou en guerre, la vraie. Ne pas être dupe du vocabulaire guerrier utilisé partout. Donc ça va « plutôt bien » même si je peux ressentir des émotions complexes, être un peu « down » ce matin et ne me donne aucune injonction à être optimiste ou positive non plus, je garde juste en tête que la situation offre aussi des opportunités à découvrir ou à trouver en soi et autour de soi … Noël en Juillet … ! Pourquoi pas ?
A suivre … Take care of you. Bon stage !