Ces bourgeons, promesses de nouveaux fruits en sont la preuve !
Retour de quelques « jours-ressources » près de la nature avec une amie de cœur qui m’avait attirée dans « son » sud en me faisant miroiter les amandiers en fleurs fin février. Les abricotiers l’étaient aussi.
Mars est là… le temps rallonge et on s’aperçoit que 18h c’est incroyablement tôt pour rentrer s’enfermer. Et avec le soleil, voir les terrasses fermées nous heurte. Mais rien ne sert de se lamenter.
La pandémie va « fêter » ses un an. Et nous que fêtons-nous ?
Oui, moi, vous, nous ? Que fêter de cette année passée dans ce chaos ? Qu’avons-nous accompli ? Que sommes-nous devenus ? Sommes-nous au bon endroit ? Et dans un an, quoi qu’il en soit et si « tout cela » perdure plus qu’on ne peut le souhaiter, que fêterons-nous ?
J’aime me poser cette question. Un jeu avec la vie. Imaginer des perspectives et conserver ce pouvoir sur ce qui adviendra. En ce temps de contraintes nouvelles à la temporalité incertaine, se demander malgré tout comment « être en fête » dans un an est plus essentiel que jamais.
Un temps pour innover …
Les contraintes sont le terreau de la créativité ? Cette énergie dont on fait preuve pour s’adapter depuis mars 2020 plus que jamais. Cela fatigue de tout reconsidérer et c’est pour cela que le cerveau aime les automatismes. Mais en sortir peut-être une chance si on se pose les bonnes questions avec le bon état d’esprit. L’occasion de mettre en place de nouveaux modes de fonctionnement, de nouvelles règles de vie pour soi. Ce que certains font qui décident de transition ou réfléchissent à un « changement de vie ». Juste adapter à la marge peut suffire aussi. Quel aiguillage prendre donc ? Quelle inflexion légère pour un demain qui sourit encore plus ou différemment, qui se renouvelle et permettra de fêter cette nouvelle année même sous pandémie ?
Nous avons besoin de confort et d’habitudes mais aussi de nouveauté, de variété. Alors je regarde cet anniversaire que je projette dans un an avec curiosité, sans tension ni obligation. Juste prête à être surprise agréablement comme ce fut le cas chaque année depuis que je joue avec l’inconnu …
Pas un objectif posé comme un « travail », ni un vrai projet mais une projection du désir sur ces abricots bien juteux, gouteux à la saveur exquise qui en juin seront là à la place de ces fleurs magnifiques…
Qu’est ce qui sera là en juin sur les bourgeons de ma vie de cette fin d’hiver ?
Et dans un an ? Quels fruits vais-je vouloir récolter dont je vais me régaler et avec qui irais-je les cueillir ?
C’est comme cela que les accompagnements de transitions démarrent souvent pour trouver les « rêves » et motivations profondes de ces périodes dites de transition qu’elles soient pro ou perso ou à 360 degrés comme parfois les transitions le sont.
Comme une remise à plat des valeurs, et surtout des « désirs » de l’être. Un « reset » où tout est possible pour un demain de fête. Une re-connexion aux vibrations profondes et essentielles de soi qui permettent d’avancer avec fluidité et de générer la magie de la vie au présent !
Comme ces bougeons rosés de printemps inaugurent l’été et ses fruits.
Pour passer à l’action sur ce qui est essentiel et pour oser ses rêves, rien de tel que d’aligner conscient et inconscient dans une sorte d’auto-hypnose qui utilise le pouvoir d’imagination. Viser cet alignement qui donne confiance pour avancer avec plus de facilité et moins de doutes.
Renaissance presque parfois en prenant du temps pour soi comme je viens de le faire en choisissant la lenteur, la nature, le temps présent pendant 4 jours, libre et sans contrainte, sans obligation de « faire », sans charge mentale sauf celle d’être à l’écoute des fruits que j’aimerais cueillir bientôt. Ces fruits délicieux dont je m’autorise de jouir bientôt totalement, complètement…
Pour y réfléchir, j’ai choisi un lieu propice où je savais trouver une belle amie éveillée qui ne projette pas sa vision du monde et reste miroir, comme un accompagnant qui permet de clarifier la pensée, les désirs contradictoires, de se poser tout en ouvrant. Des ouvertures, des angles de vue différents. Quel plaisir ces échanges sur les fruits d’aujourd’hui, les bourgeons et les fruits de demain, ces graines à planter dès maintenant. C’est la saison aussi.
Plantons les graines de notre futur. Elles pousseront.
C’est ce que trouvent les personnes en accompagnement, qui étrangement en se posant deux heures en séance vont ensuite enfin avancer. Tant de questionnements pour chacun en ce moment. Alors, quelles graines planter ?
Faisons nos emplettes dans le grand magasin de la vie. Soyons les « semeurs » et cultivateurs de notre jardin futur. Qu’y mettre ? Des amandiers, des abricotiers et des cerisiers dont les fleurs nous ravissent au printemps avant les fruits de l’été et aussi quelques légumes et des fleurs bien sûr, en variant couleurs et dates de floraison. Cette métaphore comme une invitation à dessiner son propre jardin en utilisant les principes de la permaculture, à utiliser la magie des complémentarités et symbioses…. Une invitation à créer et sous les nouvelles contraintes, pour les créatifs de haut vol que nous sommes tous, parfois sans le savoir, l’occasion de se dépasser 😉
Penser son futur (jardin) pour mieux vivre son présent. Le présent dépend bel et bien de ce futur. CQFD 😉
Merci aux abricotiers en fleurs d’Uzès qui m’ont inspirée…