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Que nos choix reflètent nos espoirs.

By 4 janvier 2022 janvier 12th, 2022 No Comments

Face à ce nouvel agenda de 365 jours comme autant de pages blanches à remplir, les voeux sont reçus et envoyés en ce mois de janvier : santé, succès, joie, bonheur, paix, tendresse, amour, humour… richesse of course !

Sommes-nous en mesure d’obtenir ces belles choses que l’on se souhaite ?

Ni dieu, ni magie, mais une conséquence de nos choix cette année pour obtenir à plus ou moins long terme nos espoirs les plus osés.

« May your choices reflect your hopes, not your fears. »

Nelson Mandela

« Que nos choix reflètent nos espoirs et non nos peurs ».

Cette phrase de cet homme qui a su garder espoir longtemps dans des conditions difficiles m’a éclairée il y a 7 ans. Je me suis rendue compte que j’avais su l’appliquer, sans le savoir, à des moments charnière de ma vie . Depuis, je l’applique en conscience.

« L’espoir est le fait d’attendre et désirer quelque chose de meilleur » me dit une définition sur internet. « Espérer : considérer ce qu’on désire comme devant se réaliser » d’après Le Robert.

Revenir à la définition est souvent éclairant. Cette phrase illustre le processus pour s’épanouir : SAVOIR CE QU’ON DESIRE, Y CROIRE et CHOISIR …. puis ensuite AGIR.

Simple si on oublie tous les blocages inconscients qui empêchent de l’appliquer. D’où l’intérêt d’y mettre de la conscience pour s’en libérer.

J’ai longtemps eu un certain dédain pour ce mot « espoir ». Je préférais « volonté » qui, me disais-je, dépendait de moi, élevée avec cette injonction : « si on veut, on peut ». Espoir étant pour ceux qui « attendaient » que cela se réalise. Qui envoyaient des prières aux cieux. Et je n’y croyais pas. La notion d’attendre que je comprenais, non pas comme « considérer que cela va se réaliser » mais comme une posture « d’attente passive ».

Les mots structurent notre représentation du monde donc nos actions ; ce que la PNL (programmation neuro-linguistique) m’a appris après Platon. Je reviens souvent aux définitions pour valider ou affiner mes représentions.

Espoirs est pourtant LE concept qui réconcilie le désir qui vient des tripes et le fait d’y croire donc la tête. Cela me parait limpide maintenant

Le désir est à la base de tout

Cet élan qui est bien plus puissant que « volonté » est notre meilleur ami et allié pour nous épanouir.

Le concept de désir doit être réhabilité : apprivoisé et non honni. On est tant imprégné des tragédies qui opposent devoir et désir. Et même athée, de la culture judéo-chrétienne qui a diabolisé le désir.

L’espoir pense sur le désir en y croyant ou pas et cela vient de la tête.

Le désir lui vient plus des « tripes ». Tout l’enjeu dans nos choix, c’est de croire à nos désirs et la tête sabote parfois ce désir. Ni vus, ni connus, ils sont enterrés sous le raisonnable ou condamnés. Et c’est là qu’ils pourrissent et deviennent excessifs ou vont trouver d’autres moyens d’expression pour compenser : boisson, nourriture, ou drogues ou excès divers ou alors parfois une lassitude ou une forme de dépression pointe…

Ainsi, il est crucial d’apprendre à écouter nos désirs avant la censure de la tête. Cette tête qui croit « tout savoir » et juge en se faisant le reflet des règles et modèles inculqués à notre insu et censure avant même que cela n’émerge parfois. Trop vite. De manière automatique. Sans conscience.

Je modifie alors la phrase originelle. Emerge alors une permission que je me suis donnée plus que je ne pensais dans ma vie.

Que nos choix reflètent nos désirs et non nos peurs.

Chaque jour, nous faisons une multitude de choix et la plupart sont automatiques et inconscients.

Daniel Kahneman dans son livre  » système1, système 2, les 2 vitesses de la pensée » et les neurosciences nous disent que nos décisions sont issues de notre système 2, lent et rationnel de la tête dite consciente et aussi plus qu’on ne croit de notre système 1, celui automatique et inconscient et émotionnel qui a emmagasiné tant de data issues d’expériences passées ou de programmations inculquées, jeune avec aussi ses biais cognitifs dont il faut se méfier.

Nous ne savons pas que nous avons parfois décidé en fonction d’un algorithme interne créé il y a longtemps. Qu’il est rempli de croyances sur soi et sur le monde. Vraies à une époque et fausses aujourd’hui. Ou vraies à 4 ans mais fausses à 40. Ou jamais vraies mais imaginées !

Parfois des clients me disent : « je ne comprends pas ! Je procrastine. Je veux faire cela mais je ne le fais pas ! Je m’en veux. Je n’avance pas. Je suis perdu. Je ne sais pas. Je veux A et en même temps j’ai peur de A. Je suis fatigué. »

Alors comment reprendre le pouvoir sur nos choix ?

Nous avons en nous (au moins) deux parties ambivalentes et chacune utile.

Une qui cherche le confort et a une aversion pour l’inconnu plus ou moins forte et a plus ou moins peur. Peur de ne pas être aimée, d’être abandonnée ou rejetée et de ne pas survivre alors. Peur de souffrir et de mourir. Elle s’occupe de notre survie. Son intention est louable. Elle est utile mais se prend un peu trop pour le maître du système parfois. Elle contrôle tout.

Et une autre partie qui désire l’aventure, la nouveauté, expérimenter, sentir et ressentir des sensations agréables et qui cherche à sortir de l’ennui, à vibrer, à vivre ! Spontanée, créative, sans limite. Qui rêve. Qui désire le mieux. Qu’on peut juger un peu folle parfois…

Chercher à réconcilier et faire travailler ces deux parties ENSEMBLE, c’est s’aligner, ce concept dont on parle. Faire UN à partir de DEUX parties. C’est aller objectiver les conséquences de nos désirs. Donc y croire un peu plus et les transformer en espoirs. Avant de pouvoir choisir.

Pour cela, le processus est d’aller les comprendre et de les éclairer :

Découvrir comment elles pensent et comment elle voient les choses et même ce qu’elles ressentent. Décrypter leurs algorithmes respectifs. C’est en fait appliquer ce principe de sagesse inscrit sur le fronton du temple de Delphes « Connais-toi toi-même » ou ce questionnement socratique et la fameuse maïeutique à la base du coaching. Nous n’avons rien inventé !

J’aime les découvrir chez mes accompagnés tout comme je le fais avec moi-même depuis 7 ans en conscience. J’aime dialoguer avec elles comme si nous étions sur un projet d’importance stratégique (l’épanouissement en est un !) en entreprise dans une salle de réunion où chaque service s’exprime avec sa vision et ses intérêts.

La partie qui a peur, on va la considérer et lui demander ce qui la gène, ce qui lui fait croire que « c’est risqué » ou « dangereux », ou « impossible » ou « pas rentable » ; ce qui lui fait dire « NON » peut-être trop vite. C’est un peu les finances se dit l’ex-directrice marketing et innovation que je suis ! Et les finances sont utiles dans une entreprise mais ne doivent pas prendre TOUT le pouvoir.

On l’aide à identifier ses croyances. Et parfois les croyances sont d’un autre âge : que les filles cela ne peut pas faire ça ou que tout succès finit très mal. Ou que la vie, c’est un gouffre noir .. Brrr. Cette représentation inconsciente, peut être raisonnée mais souvent il va falloir aller un peu plus loin que les paroles pour l’amener à réviser ses certitudes et la convaincre d’autoriser l’exploration et de revoir les choses sous un autre angle. C’est là que l’hypnose entre en jeu. Pour l’aider à revisiter sa vision au niveau émotionnel et symbolique. Nos peurs irrationnelles doivent être objectivées.

L’autre partie qui désire et « kiffe » la vie, cherche des sensations et/ou du sens, aspire à …, ressent, aime, s’anime, a les yeux qui brillent. On l’autorise à s’exprimer sans jugement. On essaie de comprendre d’où viennent ces désirs. S’ils sont vraiment les siens et pas un produit construit par la société ou les parents ou pairs ou les publicités ou romans ! S’ils sont adultes et responsables ou s’ils sont enfantins et irréalistes. Un fantasme ou un potentiel. A identifier les vrais désirs personnels à date car ils peuvent avoir évolué en 10, 20 ou 30 ans. Normal, puisque le désir vient de ce qui nous manque. Quand on l’a, un autre manque plus important émerge et donc un nouveau désir à considérer.

Cette partie, c’est un peu le service marketing qui relaie les besoins des clients mais doit aussi prioriser les besoins essentiels. Choisir ce qui est le plus important : le 80% qui est déjà top car 100% n’est pas réaliste.

Des désirs « adultes » et responsables sont à aller chercher. Cette partie est parfois très en colère car elle n’a pas tout ce qu’elle désire. En colère contre soi ou contre la société ou ses parents ou un conjoint … Elle est encore un peu « enfantine » et n’a pas compris qu’il y a un prix à payer (effort ou patience ou renoncement à un confort). Et cela va nécessiter de la pédagogie…pour la faire grandir.

La mise au clair des désirs est aussi importante que la mise au clair des peurs.

De cette conversation bienveillante sortira une clarté de ce qui se joue dans chacune de ces parties. On les amène ainsi à discuter d’une manière moins automatique et plus consciente. A s’expliquer et à trouver un terrain d’entente. On les challenge et elles peuvent ensuite trouver un compromis. Et s’aligner ! Faire ce choix le plus « juste » dans le sens de justesse pour l’ensemble du système sur le moyen et long terme en conscience. En acceptant les conséquences.

Cela m’amène à revoir encore cette phrase pour la préciser.

Que nos choix reflètent nos désirs justes et évalués en conscience et non nos peurs irrationnelles.

Cette mise en conscience aide le système complet à prendre une décision. Comme si nous étions chacun le CEO de ces parties qui vont apporter en comité de pilotage les éléments permettant de faire « Le Bon Choix » qui ne sera confirmé comme « bon » qu’après avoir été mis en oeuvre par les résultats obtenus.

Expérimenter est le seul moyen de savoir si ce fut le « bon » choix. Tout comme lorsqu’on va au restaurant dans une ville inconnue, après avoir bien étudié la carte et identifié ce qu’on avait envie de manger, la seule manière de savoir si on a « bien » choisi, c’est de goûter. On saura en le vivant si ce choix était le bon. On aura payé le prix et on saura si cela vaut ce prix. Si ce n’est pas le cas, on aura appris quelque chose ! Le pouvoir de l’échec comme on dit ou du « mauvais » choix qu’on pourra ne pas refaire !

En ce début d’année, je nous souhaite à tous de nous octroyer un temps pour faire cette enquête approfondie sur ce qui se joue dans nos deux parties. Ce temps de recul et de dialogue intérieur est la base de notre épanouissement. Pas toujours simple tout seul.

C’était si difficile de choisir il y a un temps pour moi, si long mais j’ai une bonne nouvelle, cela se soigne ! C’est le plus beau cadeau que je me suis fait et le « secret » de ma « chance » qui n’en est pas une mais la succession de choix orientés sur mes désirs justes et non mes peurs avec l’acceptation des conséquences de ces choix.

Toutes ces négocations faites avec mes peurs qui étaient là bien sûr quand j’ai choisi il y a 6 ans de créer ma structure indépendante. Merci à ces peurs qui m’ont obligée à évoluer en allant chercher ce qui me manquait.

Avant, il faut bien évidemment aller reconnecter à cette partie profonde de soi qui désire et la laisser ré-émerger dans nos prises de décisions.

Si elle est enfouie et n’a pas la parole depuis longtemps dans nos « réunions internes ». Sa voix est parfois inaudible. « On ne s’écoute pas » comme on dit.

Je me fais, en séance d’hypno-coaching, le porte-voix de cette voix ! J’aide à aller la réveiller et déterrer ses désirs, envies et rêves enfouis sous des tonnes d’obligations. Sarcler pour les laisser émerger. Aidant ainsi chacun à s’aligner pour tracer Sa voie avec confiance et créer cette vie remplie de tous ces voeux que l’on se souhaite en début d’année. Pas à pas, année après année, nos voeux sont alors exaucés grâce à nos choix éclairés.

Merci à ceux qui m’ont accompagnée sur ce chemin d’expérimentation ces 10 dernières années, me prouvant que ce ne sont pas des voeux pieux ces voeux que je me fais chaque année. Et merci à mes clients qui me le confirment en osant aussi faire ces choix qui leur donnent le sourire ! Les preuves sont de plus en plus nombreuses. C’est le processus pour construire ce « bonheur » que l’on se souhaite chaque début d’année.

Que vos voeux se réalisent ainsi par vos choix faits en conscience en 2022 !